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26 octobre 2019 6 26 /10 /octobre /2019 13:49

© textes et illustrations, sauf précisions contraires.

 

Ce blog n'étant pas conçu pour une étude longue, il faudrait commencer par la fin pour qu'il en respecte l'ordre logique, car il empile les articles dans l'ordre où ils sont frappés. Le premier chapitre est donc renvoyé en dernière position, le second, en avant-dernière, etc....

Le Marité quitte Saint-Vaast pour retouver son éclat d'antan.

(Pour agrandir les photos, cliquer dessus.)

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le Marité quitte le port de Saint-Vaast pour Granville.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

 

Le gréeur du bord finira la mise en place des mâts avec ses outils : ciseaux, couteau, aiguille, épissoir.

 

Une bonne partie de ce qui fait la beauté du bateau reposera sur lui, à Granville.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Mâture. Dans son ancienne version, Marité a trois voiles auriques et seulement trois voiles carrées.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

C’est à Granville que le chantier Bernard, le voilier Eric Varin et le gréeur Yves Capard ont rendu sa voilure complète à Marité, légèrement différente de la précédente, mais conforme à celle de son lancement. On note quatre voiles carrées, à savoir, de haut en bas, le perroquet, le petit hunier, le grand hunier et la misaine. La première voile aurique, au mât de misaine, a été remplacée par une grande voile d’étai, triangulaire et bômée, Marité retrouvant ainsi son premier gréement.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Jonction des parties supérieures du mât de misaine.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Au détour du rempart.

 

Les quatre vergues, portant leur voile, avec le perroquet et le faux foc déployés, sont nettement visibles.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Fixation du petit foc sur le beaupré.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le chef de chantier contrôle le mât de misaine, seul mât entièrement neuf.

 

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le voilier fixe le faux foc sur son étai.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le petit foc est déployé.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le voiler Eric Varin tend le perroquet sur sa vergue.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

La bôme attend sa voile de contre-étai.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Fixation de la voile sur l’étai.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Réglage de la voile de contre-étai sur la bôme.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le faux foc et la voile de contre-étai hissés.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Gréement du petit hunier.

 

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Fixation du grand hunier.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

 

Le grand hunier, avec ses cargues.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Repli de la misaine à bord de Shabab Oman, navire école précédent de la marine du Sultanat d’Oman.

 

Ce document montre à quel point les voiles carrées peuvent être consommatrices de main-d’œuvre.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le grand hunier et la misaine sont déployés.

 

Marité, équipée de toutes ses voiles, peut prendre la mer. Le samedi 29 juin 2012, après la bénédiction du navire par l’évêque de Coutances, le navire fera une superbe sortie sous voiles, sans, toutefois, hisser les voiles carrées. Le matin même, avant la cérémonie, on procède encore à quelques travaux de finition.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

 

Voile d’étai déployée.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le technicien réalise les derniers branchements.

 

Les mécaniciens et électroniciens travaillant en général à l’intérieur, on voit peu leur travail. Ici, le jeune technicien branche des instruments de navigation.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le gréeur du bord découpe des fourrures.

 

Les fourrures enroulées autour des haubans protègent ces derniers contre le frottement des voiles.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

La fourrure est enroulée et tassée sur elle-même.

Derniers ajustements avant la bénédiction

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

On cargue soigneusement les voiles.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Les vergues sont brassées impeccablement.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE
Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le porte-voix est utilisé pour communiquer avec les hommes sur les vergues.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Sur la vergue de misaine.

 

Pour la bénédiction, Marité se doit d’être parfaite. On cargue soigneusement les voiles, pas un bout ne dépasse, ou alors, il est impitoyablement brûlé, on observe si la vergue est brassée correctement par rapport aux autres…

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le jeune voilier coupe les extrémités inutiles.

La corde du bord

 

Marité n’étant pas destinée à poser des lignes, elle n’a qu’une seule corde, qui suscite pas mal d’intérêt, même chez les professionnels. La pose de la cloche nécessite de fixer une corde dans l’anneau. Cela ne peut pas être un vulgaire bout de corde. C’est une véritable œuvre de matelotage.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

La cloche est en attente, sans corde.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le gréeur utilise un gros épissoir.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

On apprécie le travail de l’homme de l’art.

Pour bien briser la bouteille

 

Un « baptême » sans briser une bouteille de champagne sur la coque est inconcevable. On règle donc soigneusement la longueur du bout et l’angle sous lequel Jacques Gamblin, parrain du Marité, devra lâcher la bouteille sur l’étrave. Car c’est l’un des événements les plus attendus : ne pas casser la bouteille du premier coup porterait la poisse.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Une manille remplace la bouteille.Par mesure de sécurité, une  bouteille d’eau est testée par le patron en personne.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Par mesure de sécurité, une  bouteille d’eau est testée par le patron en personne.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

La bouteille vient d’exploser sur l’ancre.

 

 

 

On note encore quelques petites finitions à la poupe. On rabote les caillebotis

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

et on finit de scier la hampe.

 

 

 

 

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le pavillon flotte.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

On apporte la demi-coque.

La bénédiction

 

Elle est certainement autant attendue que la sortie de l’après-midi. La construction de navires de pêche neufs étant freinée par Bruxelles, la hausse des prix du gazole et les cours du poisson au plus bas, la bénédiction de bateaux devient assez rare dans nos ports. Monseigneur Lalanne rappelait que l’on appelle à tort cette cérémonie “baptême“. Pour la circonstance, l’équipage a revêtu l’uniforme de cérémonie, les matelots portant la culotte à pont bleu-marine et la chemise blanche et le patron, la veste bleu-marine à boutons dorés :

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Tenue de cérémonie pour l’équipage.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

L’évêque de Coutances, Monseigneur Lalanne, arrive à bord.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Monseigneur Lalanne bénit le navire.

Le goupillon est remplacé par un rameau de buis. Lors de ces cérémonies chez Bellot, le prêtre répandait également du sel et du blé sur le pont.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Le micro enregistre le tintement.

 

Jacques Gamblin, parrain du Marité vient d’installer définitivement la cloche et de la faire tinter. Il lui reste à briser la bouteille sur l’étrave du bateau, et mieux vaut réussir du premier coup.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

 L’assistance retient son souffle.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Tout le monde est soulagé, la bouteille est brisée.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

La cérémonie est terminée, Jacques Gamblin s’adresse à la foule.

La sortie du 29 juin

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

 

Le déhalage est applaudi.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Deux bateaux chers aux Granvillais.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Dès la sortie du port, la brigantine est hissée.

 

Il est intéressant de noter que les voiles sont hissées de l’arrière vers l’avant.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

C’est, ensuite, le tour de la grand-voile.

 

Le passé et le présent se rencontrent. Noter la poupe des chalutiers modernes.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Marité vire au large.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Marité et la SNS.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Seul, face à la mer, à Marité ou aux deux ?

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Marité et la Granvillaise.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Marité devant le musoir.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

A bord, en mer.

Ce que Marité aurait pu devenir

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Epave, Saint-Servan.

 

Il existe des épaves tristes et des belles. Marité aurait pu pourrir dans son coin, comme ce bateau, manifestement plus petit qu'elle. Marité est d'une conception beaucoup plus fine, son tableau arrière est oblique alors que celui-ci est presque vertical, et les fonds de cette épave sont beaucoup plus plats, avec peu de différence de tirant d'eau. Cette photo donne une idée de l'art du charpentier naval.

Le MARITE A GRANVILLE, LA RENAISSANCE

Il est des bateaux qui ne veulent pas complètement mourir.

 

Nous tenons à remercier

 

A l'étranger :

 

Monsieur l’Attaché Naval de l’Ambassade des Etats-Unis à Paris.

 

Doctor Michael J. Crawford et le personnel du Service Historique de la U. S. Navy. Naval Historical Center, Washington Navy Yard, Washington D.C. 20374-0571,

U. S. A.

 

Mr. R. B. Philbrick, Smithsonian Institution, Division of Transports, Washington,

U. S. A.

 

Mr. D. J. Lyon, M. A. , National Maritime Museum, Greenwich, Great Britain.

 

L’équipage 2006 de Pride of Baltimore II.

 

L’équipage et les stagiaires de Shabab Oman, juillet 2010.

 

 

 

 

En France :

 

Le GIP Marité et le Conseil général de la Manche, avec Monsieur Thierry Motte.

 

Monsieur Auger, Directeur du Chantier Bernard et tout le personnel, sans la participation desquels ce reportage ne pourrait exister.

 

Le Capitaine Patrice Franceschi, de La Boudeuse.

 

Les bénévoles et les membres de l'équipage à bord de La Boudeuse.

 

Monsieur Gérard Bourdais et les membres de l'association Les Voiles écarlates.

 

Clément Chedmail, Patron du Marité, et son équipage.

 

Monsieur Eric Varin et son personnel, de Voilerie granvillaise.

 

Monsieur Serge Loit, de l’association Voiles Cotentines.

 

Tous les intervenants des autres entreprises, qui ont accepté d’être photographiés dans leur travail.

 

Les personnes qui ont accepté de prendre des photos lorsque le bateau était inaccessible.

 

 

Bibliographie

 

Amiral Pâris, Souvenirs de Marine, tome 3, édition originale.

 

Capitaine Louis Lacroix, Les Derniers Négriers. Voyages de bois d'ébène.

 

Capitaine Louis Lacroix,  Les derniers voiliers morutiers terreneuvas, islandais, groenlandais, (1949).

 

 

INSTRUCTION ELEMENTAIRE ET RAISONNEE SUR LA CONSTRUCTION-PRATIQUE DES VAISSEAUX en forme de dictionnaire, par de Duranti de Lironcourt (Paris, chez J.B.G. Musier Fils, Libraire, Ed. originale)

 

 

La Varende, les Augustin Normand.

 

Legs Bretocq, série S 2G3, SHM Cherbourg. Les reproductions de plans sont des copies réduites faites à partir des originaux.

 

G. La Roërie,  Navires et Marins, tome II, Librairie Rombaldi, Paris, 1946

 

Sauf indication contraire, les photos et les copies de plans sont de Serge Fenoulière.

 

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