© textes et illustrations, sauf précisions contraires.
Ce blog n'étant pas conçu pour une étude longue, il faudrait commencer par la fin pour qu'il en respecte l'ordre logique, car il empile les articles dans l'ordre où ils sont frappés. Le premier chapitre est donc renvoyé en dernière position, le second, en avant-dernière, etc....
Le Marité quitte Saint-Vaast pour retouver son éclat d'antan.
(Pour agrandir les photos, cliquer dessus.)
Le Marité quitte le port de Saint-Vaast pour Granville.
Le gréeur du bord finira la mise en place des mâts avec ses outils : ciseaux, couteau, aiguille, épissoir.
Une bonne partie de ce qui fait la beauté du bateau reposera sur lui, à Granville.
Mâture. Dans son ancienne version, Marité a trois voiles auriques et seulement trois voiles carrées.
C’est à Granville que le chantier Bernard, le voilier Eric Varin et le gréeur Yves Capard ont rendu sa voilure complète à Marité, légèrement différente de la précédente, mais conforme à celle de son lancement. On note quatre voiles carrées, à savoir, de haut en bas, le perroquet, le petit hunier, le grand hunier et la misaine. La première voile aurique, au mât de misaine, a été remplacée par une grande voile d’étai, triangulaire et bômée, Marité retrouvant ainsi son premier gréement.
Jonction des parties supérieures du mât de misaine.
Au détour du rempart.
Les quatre vergues, portant leur voile, avec le perroquet et le faux foc déployés, sont nettement visibles.
Fixation du petit foc sur le beaupré.
Le chef de chantier contrôle le mât de misaine, seul mât entièrement neuf.
Le voilier fixe le faux foc sur son étai.
Le petit foc est déployé.
Le voiler Eric Varin tend le perroquet sur sa vergue.
La bôme attend sa voile de contre-étai.
Fixation de la voile sur l’étai.
Réglage de la voile de contre-étai sur la bôme.
Le faux foc et la voile de contre-étai hissés.
Gréement du petit hunier.
Fixation du grand hunier.
Le grand hunier, avec ses cargues.
Repli de la misaine à bord de Shabab Oman, navire école précédent de la marine du Sultanat d’Oman.
Ce document montre à quel point les voiles carrées peuvent être consommatrices de main-d’œuvre.
Le grand hunier et la misaine sont déployés.
Marité, équipée de toutes ses voiles, peut prendre la mer. Le samedi 29 juin 2012, après la bénédiction du navire par l’évêque de Coutances, le navire fera une superbe sortie sous voiles, sans, toutefois, hisser les voiles carrées. Le matin même, avant la cérémonie, on procède encore à quelques travaux de finition.
Voile d’étai déployée.
Le technicien réalise les derniers branchements.
Les mécaniciens et électroniciens travaillant en général à l’intérieur, on voit peu leur travail. Ici, le jeune technicien branche des instruments de navigation.
Le gréeur du bord découpe des fourrures.
Les fourrures enroulées autour des haubans protègent ces derniers contre le frottement des voiles.
La fourrure est enroulée et tassée sur elle-même.
Derniers ajustements avant la bénédiction
On cargue soigneusement les voiles.
Les vergues sont brassées impeccablement.
Le porte-voix est utilisé pour communiquer avec les hommes sur les vergues.
Sur la vergue de misaine.
Pour la bénédiction, Marité se doit d’être parfaite. On cargue soigneusement les voiles, pas un bout ne dépasse, ou alors, il est impitoyablement brûlé, on observe si la vergue est brassée correctement par rapport aux autres…
Le jeune voilier coupe les extrémités inutiles.
La corde du bord
Marité n’étant pas destinée à poser des lignes, elle n’a qu’une seule corde, qui suscite pas mal d’intérêt, même chez les professionnels. La pose de la cloche nécessite de fixer une corde dans l’anneau. Cela ne peut pas être un vulgaire bout de corde. C’est une véritable œuvre de matelotage.
La cloche est en attente, sans corde.
Le gréeur utilise un gros épissoir.
On apprécie le travail de l’homme de l’art.
Pour bien briser la bouteille
Un « baptême » sans briser une bouteille de champagne sur la coque est inconcevable. On règle donc soigneusement la longueur du bout et l’angle sous lequel Jacques Gamblin, parrain du Marité, devra lâcher la bouteille sur l’étrave. Car c’est l’un des événements les plus attendus : ne pas casser la bouteille du premier coup porterait la poisse.
Une manille remplace la bouteille.Par mesure de sécurité, une bouteille d’eau est testée par le patron en personne.
Par mesure de sécurité, une bouteille d’eau est testée par le patron en personne.
La bouteille vient d’exploser sur l’ancre.
On note encore quelques petites finitions à la poupe. On rabote les caillebotis
et on finit de scier la hampe.
Le pavillon flotte.
On apporte la demi-coque.
La bénédiction
Elle est certainement autant attendue que la sortie de l’après-midi. La construction de navires de pêche neufs étant freinée par Bruxelles, la hausse des prix du gazole et les cours du poisson au plus bas, la bénédiction de bateaux devient assez rare dans nos ports. Monseigneur Lalanne rappelait que l’on appelle à tort cette cérémonie “baptême“. Pour la circonstance, l’équipage a revêtu l’uniforme de cérémonie, les matelots portant la culotte à pont bleu-marine et la chemise blanche et le patron, la veste bleu-marine à boutons dorés :
Tenue de cérémonie pour l’équipage.
L’évêque de Coutances, Monseigneur Lalanne, arrive à bord.
Monseigneur Lalanne bénit le navire.
Le goupillon est remplacé par un rameau de buis. Lors de ces cérémonies chez Bellot, le prêtre répandait également du sel et du blé sur le pont.
Le micro enregistre le tintement.
Jacques Gamblin, parrain du Marité vient d’installer définitivement la cloche et de la faire tinter. Il lui reste à briser la bouteille sur l’étrave du bateau, et mieux vaut réussir du premier coup.
L’assistance retient son souffle.
Tout le monde est soulagé, la bouteille est brisée.
La cérémonie est terminée, Jacques Gamblin s’adresse à la foule.
La sortie du 29 juin
Le déhalage est applaudi.
Deux bateaux chers aux Granvillais.
Dès la sortie du port, la brigantine est hissée.
Il est intéressant de noter que les voiles sont hissées de l’arrière vers l’avant.
C’est, ensuite, le tour de la grand-voile.
Le passé et le présent se rencontrent. Noter la poupe des chalutiers modernes.
Marité vire au large.
Marité et la SNS.
Seul, face à la mer, à Marité ou aux deux ?
Marité et la Granvillaise.
Marité devant le musoir.
A bord, en mer.
Ce que Marité aurait pu devenir
Epave, Saint-Servan.
Il existe des épaves tristes et des belles. Marité aurait pu pourrir dans son coin, comme ce bateau, manifestement plus petit qu'elle. Marité est d'une conception beaucoup plus fine, son tableau arrière est oblique alors que celui-ci est presque vertical, et les fonds de cette épave sont beaucoup plus plats, avec peu de différence de tirant d'eau. Cette photo donne une idée de l'art du charpentier naval.
Il est des bateaux qui ne veulent pas complètement mourir.
Nous tenons à remercier
A l'étranger :
Monsieur l’Attaché Naval de l’Ambassade des Etats-Unis à Paris.
Doctor Michael J. Crawford et le personnel du Service Historique de la U. S. Navy. Naval Historical Center, Washington Navy Yard, Washington D.C. 20374-0571,
U. S. A.
Mr. R. B. Philbrick, Smithsonian Institution, Division of Transports, Washington,
U. S. A.
Mr. D. J. Lyon, M. A. , National Maritime Museum, Greenwich, Great Britain.
L’équipage 2006 de Pride of Baltimore II.
L’équipage et les stagiaires de Shabab Oman, juillet 2010.
En France :
Le GIP Marité et le Conseil général de la Manche, avec Monsieur Thierry Motte.
Monsieur Auger, Directeur du Chantier Bernard et tout le personnel, sans la participation desquels ce reportage ne pourrait exister.
Le Capitaine Patrice Franceschi, de La Boudeuse.
Les bénévoles et les membres de l'équipage à bord de La Boudeuse.
Monsieur Gérard Bourdais et les membres de l'association Les Voiles écarlates.
Clément Chedmail, Patron du Marité, et son équipage.
Monsieur Eric Varin et son personnel, de Voilerie granvillaise.
Monsieur Serge Loit, de l’association Voiles Cotentines.
Tous les intervenants des autres entreprises, qui ont accepté d’être photographiés dans leur travail.
Les personnes qui ont accepté de prendre des photos lorsque le bateau était inaccessible.
Bibliographie
Amiral Pâris, Souvenirs de Marine, tome 3, édition originale.
Capitaine Louis Lacroix, Les Derniers Négriers. Voyages de bois d'ébène.
Capitaine Louis Lacroix, Les derniers voiliers morutiers terreneuvas, islandais, groenlandais, (1949).
INSTRUCTION ELEMENTAIRE ET RAISONNEE SUR LA CONSTRUCTION-PRATIQUE DES VAISSEAUX en forme de dictionnaire, par de Duranti de Lironcourt (Paris, chez J.B.G. Musier Fils, Libraire, Ed. originale)
La Varende, les Augustin Normand.
Legs Bretocq, série S 2G3, SHM Cherbourg. Les reproductions de plans sont des copies réduites faites à partir des originaux.
G. La Roërie, Navires et Marins, tome II, Librairie Rombaldi, Paris, 1946
Sauf indication contraire, les photos et les copies de plans sont de Serge Fenoulière.