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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 16:17

Le Redoutable, premier sous-marin français nucléaire lanceur d'engins (SNLE), reste un fort centre d'attraction à la Cité de la mer. Lancé en 1967 par le Général de Gaulle, qui avait appuyé sur un bouton (qui ne servait à rien), le Redoutable rejoignit la flotte en 1971 et fit sa première patrouille en janvier 1972.

Il fut suivi de cinq autres SNLE, dont plusieurs sont en cours de démantèlement et de déconstruction.

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

Trois SNLE, dont le réacteur a été enlevé et mis à refroidir dans un bâtiment spécialement conçu, en attente de déconstruction dans un bassin de l'arsenal. Notons que cette appellation, séculaire, est officiellement remplacée par "base navale".

 

Il semble que le principe de la propulsion nucléaire ne soit pas très clair dans l'esprit de certains visiteurs. En fait, le réacteur est une chaudière, qui dégage des radiations très confinées et de la chaleur. Cette chaudière transforme le liquide de refroidissement en vapeur. L'énergie du réacteur doit être transformée en une autre énergie car l'énergie nucléaire n'est pas directement utilisable.

Les sous-marins de nouvelle génération, SNG, beaucoup plus gros, avec 7 500 tonnes en surface pour le Redoutable et 12 640 pour le Triomphant, possèdent deux groupes de turbines à vapeur et turbo-alternateurs, deux diesel générateurs et un moteur électrique, l'ensemble étant particulièrement discret du point de vue acoustique. Le Redoutable avait deux groupes de turbines à vapeur, deux turbo-alternateurs et un moteur électrique de propulsion. (1899 Morse 1994 le Triomphant, Les sous-marins de DCN Cherbourg, DGA, DCN Cherbourg, réédition 1995).La détection acoustique ayant fait rapidement d'énormes progrès, il a fallu faire la chasse à tous les bruits, afin de rendre le bateau indétectable.

 

Les sous-marins classiques doivent renouveler leur provision de combustible relativement rapidement. L'uranium permet de rester plusieurs années en mer, seule la résistance de l'équipage oblige à rejoindre la base après plus de deux mois dans les profondeurs de l'océan.

Premier sous-marin Redoutable

Premier sous-marin Redoutable

Le premier sous-marin Redoutable. éMergences, N° 1, Juillet 1990, (Collection personnelle).

éMergences N°48, juin 1998 (Journal des personnels de DCN Cherbourg). Collection personnelle.

éMergences N°48, juin 1998 (Journal des personnels de DCN Cherbourg). Collection personnelle.

 

Notons que le Redoutable fut le dernier sous-marin français pour lequel on construisit une maquette en bois. La conception par ordinateur rendait cette coûteuse nécessité inutile, les logiciels permettant de placer les équipements de la façon la plus pratique. Deux autres modifications furent adoptées pour le Triomphant, la préfabrication des tronçons, dans les immenses nefs que l'on voit à l'ouest du port de plaisance et la fin des lancements sur plan incliné. Dorénavent, les sous-marins marchent pour rejoindre la barge qui les positionne dans la forme, spécialement construite pour eux.

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

Désormais, le Redoutable est visitable dans sa cale sèche à la Cité de la Mer.

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

Le Redoutable n'a pas été refondu pour transporter les missiles M4. On voit l'emplacement des silos. On note aussi, en comparant cette photo avec la première de cet article, que les ailerons sont plus bas sur le kiosque, par rapport à ceux de ses successeurs.

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

Lors du lancement du bateau, l'hélice est dissimulée, car elle tombe sous le secret militaire. Les nouvelles sont à l'intérieur d'une tuyère.

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

Autre vue de l'hélice et de la poupe.

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

La proue des SNG, sous-marins de nouvelle génération, est en matériau composite et non plus en acier, comme celle-ci.

Le Redoutable en construction, photo DCAN.

Le Redoutable en construction, photo DCAN.

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

Repeindre cette coque n'est pas de tout repos.

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

Regagnant Cherbourg en surface pour son démantèlement, l'Inflexible arrive à la tombée de la nuit, après avoir essuyé une tempête.

DGA  DCN Cherbourg

DGA DCN Cherbourg

Un glorieux ancêtre :  le Surcouf lors de ses essais en 1931.

1899 Morse 1994 Le Triomphant, Les sous-marins de DCN Cherbourg, DGA DCN Cherbourg, réédition 1995. (Collection personnelle).

 

Le Surcouf fut le plus gros sous-marin diesel du monde. De plus, il embarquait un hydravion.

DGA  DCN Cherbourg

DGA DCN Cherbourg

L'hydravion, hors de son hangar.

1899 Morse 1994 Le Triomphant, Les sous-marins de DCN Cherbourg, DGA DCN Cherbourg, réédition 1995. (Collection personnelle).

DGA  DCN Cherbourg

DGA DCN Cherbourg

Silhouette.

1899 Morse 1994 Le Triomphant, Les sous-marins de DCN Cherbourg, DGA DCN Cherbourg, réédition 1995. (Collection personnelle).

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

Une rencontre étrange, dans un lieu inattendu : le Surcouf en plongée, dans ... le lac de Créteil.

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

Le Surcouf, avant sa plongée. Le pont de la maquette est peint d'une couleur très voyante, afin de pouvoir la suivre en plongée et de la retrouver plus facilement en cas d'avarie. Il est, historiquement, assez curieux de le voir plonger avec un sous-marin russe ou chinois.

© S. Fenoulière

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Surcouf en plongée avec un sous-marin chinois.

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

Partie avant d'un sous-marin de type Scorpène, avant son embarquement pour un chantier espagnol qui montera la partie arrière.

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

Eléments de la maquette du Redoutable à l'échelle 1. Cette maquette était en bois et fibre de verre. Le dessin en 3 D a permis de supprimer cette coûteuse nécessité.

© S. Fenoulière

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Autre élément de la maquette.

© S. Fenoulière

© S. Fenoulière

Sous-marin proposé par l'ingénieur Forest, en 1900. (Collection personnelle).

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