L'André Malraux, navire de recherche du département des recherches archéologiques sous-marines mène actuellement une campagne entre Saint-Vaast et les plages de débarquement afin d'évaluer l'état de conservation des épaves.
Ce n'est pas la première campagne pour cartographier et étudier les épaves de navires et de chars Sherman coulés. Mais la corrosion, (et aussi, éventuellement, le chalutage, voir l'effet des chaluts sur l'Alabama) fait son œuvre et tôt ou tard, il ne restera que les documents photographiques, les films et les études qui en auront été faites.
L'André Malraux entre dans le chenal. Il n'est pas totalement impossible, même si c'est peu probable, qu'une telle campagne mène à la découverte d'une épave non encore répertoriée. On peut aussi découvrir des restes nettement plus dangereux comme des bombes ou des mines.
Sonar et magnétomètre, tractés par le bateau, pour découvrir les épaves. Ils sont reliés au bateau par un câble muni d'une fibre optique, donnant des images d'une précision étonnante sur les écrans. On peut voir, par exemple, la coque d'un liberty ship brisée en deux par l'explosion d'une mine. La position exacte de l'épave est relevée au GPS.
Comme les chasseurs de mines, l'André Malraux est muni d'un sonar multi-faisceaux sous sa coque, le rendant aussi efficace que ces derniers dans la recherche sous-marine.
Le robot est muni de caméras. Il peut être très utile pour éviter que les plongeurs prennent des risques.Mais, à bord, on utilise aussi beaucoup les plongeurs.
Rien ne remplace l'œil du photographe pour prendre tel ou tel détail, que la machine ne peut pas sélectionner.
Cette campagne vise à faire classer les plages de débarquement au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO.